À l’approche de son 20ème anniversaire, l’expert en produits naturels de santé familiale s’affiche comme le leader européen de l’aromathérapie. Un succès qu’il doit à un savant dosage entre la vision de ses créateurs, une innovation incessante, un fort ancrage à l’international mais aussi un souci permanent d’impact positif sur la société. Rocco Pacchioni, fils des fondateurs et directeur général, retrace pour Objectif ETI cette trajectoire de croissance.
Peu de jeunes entreprises peuvent se targuer de bénéficier d’une marque connue du grand public à l’international. Comment êtes-vous parvenus à ce résultat?
Puressentiel résulte avant tout d’une idée formulée par ma mère, aromathérapeute, et développée avec mon père: ils sont partis du constat que les huiles essentielles pouvant être mal utilisées, mieux valait en tirer le meilleur en proposant au public des produits complexes déjà préparés. Après avoir débuté avec quatre références, nous avons déployé tout une gamme à base d’actifs végétaux, au point d’en offrir aujourd’hui plus de 280 pour répondre à des besoins extrêmement variés – des sprays assainissants de l’air et des surfaces, des produits respiratoires, pour soulager les douleurs articulaires et musculaires, pour lutter contre les poux, des répulsifs anti-moustiques, etc.
En capitalisant sur notre capacité d’offrir aux consommateurs des produits naturels, notre spectre s’est élargi de l’aromathérapie à ce que nous qualifions de santé naturelle, au sens large. Avec un tel positionnement, nous dépassons les 110 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, pour 280 salariés. Et nous sommes aujourd’hui distribués dans une centaine de pays, ce qui est notamment possible grâce au travail important de notre service réglementaire qui s’assure que nous respectons les dispositions propres à chacune des zones où nous sommes présents.
Sur quel réseau vous appuyez-vous pour avoir un tel rayonnement?
Outre notre souhait d’innover, qui nous a permis de lancer entre 15 et 20 nouveaux produits par an, nous avons toujours exprimé la volonté de proposer ceux-ci à l’international, étant donné que la santé naturelle constitue une problématique d’envergure mondiale. C’est pourquoi nous nous sommes structurés en ouvrant quelques filiales en propre en Europe, dans des pays dont nous sommes culturellement proches, en parallèle de la création d’un réseau de distributeurs qui permet d’aller bien au-delà – une modalité assez rare dans la santé naturelle.
Être présent à l’international fait partie intégrante de notre ADN. Cela étant, il a fallu nous organiser pour assurer notre développement – entièrement autofinancé, d’ailleurs. En 2019, alors que nous ambitionnions de porter nos quelque 80 millions d’euros de chiffre d’affaires au-delà de la barre symbolique des 100 millions, nous nous sommes dotés d’une organisation en phase avec les défis à relever. Nous avons créé un Comex et étoffé notre top management, tout en structurant nos filiales en définissant quatre zones commerciales. De par ce changement structurant, nous nous sommes donnés les moyens d’accéder au statut d’ETI.
Qu’en est-il de vos circuits de production ?
Nous achetons en direct toutes les matières premières végétales ainsi que les articles de conditionnement, de sorte à maîtriser 100 % de notre approvisionnement. Pour le conditionnement des produits, en revanche, nous nous appuyons sur l’expertise du groupe français Fareva de sorte à faire preuve d’une grande agilité lorsqu’il s’agit de définir le type de produits que nous souhaitons commercialiser (spray, stick, etc.).
Dès l’origine, nous avons eu à cœur d’adopter une production durable, en proposant notamment des contrats longue durée à nos principaux fournisseurs – que ce soit pour les produits naturels (dont environ 60 % viennent d’Europe) ou pour les produits de conditionnement. Cet engagement illustre particulièrement bien notre souhait de mener des actions en matière de RSE, au même titre que ceux liés à l’écoresponsabilité de nos produits, notamment.
Mais nous avons encore plus approfondi le sujet en étant labellisé B-corp, fin 2023 : l’évaluation menée par cet organisme – que nous avons choisi du fait du caractère global de la certification qu’il propose – nous a fait identifier des éléments sur lesquels il nous était encore possible de progresser… C’est à la suite de leur audit que nous avons élaboré des chartes d’anticorruption ou que nous avons formalisé encore plus précisément nos engagements en matière sociale, par exemple. Et surtout, cela nous aide à définir nos objectifs RSE à court terme.
Dans la même logique, nous avons créé la Fondation Puressentiel à l’été 2018 pour regrouper toutes nos actions caritatives. Depuis lors, chaque année, nous soutenons entre 22 et 24 projets sélectionnés dans les trois axes que nous avons retenus : la protection de la nature, la protection de l’enfance et la protection de la santé. Et nous remettons tous les ans en jeu 100 % de notre budget, sur la base des actions accomplies au cours de l’année écoulée et en faisant voter nos collaborateurs.
Et quels sont vos objectifs pour 2025, au moment de célébrer vos 20 ans ?
Puressentiel dispose d’un potentiel de croissance important, tout en restant une entreprise familiale et dans le respect des valeurs fortes qui sont les nôtres. Aux côtés de nos huiles essentielles et de nos sprays assainissants, nous souhaitons développer nos produits dédiés au traitement de la douleur et aux affections respiratoires.
Bien évidemment, nous continuerons à conquérir de nouveaux marchés, à l’instar de ce que nous venons de faire en Chine – où nous venons de renouveler un contrat de 5 ans avec un distributeur, après avoir travaillé quelque temps pour définir nos meilleurs axes de pénétration de ce pays.
Et tout aussi révélateur de nos ambitions : en parallèle de nos collaborations avec des fédérations sportives en Belgique, en Italie et en Suisse, nous venons de prolonger pour quatre ans le contrat avec le rugbyman Antoine Dupont, ambassadeur en France pour notre « Roller Articulations & Muscles ».
