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Fermob, une ETI familiale portée par des valeurs fortes

juillet 16, 24
3 min. de lecture
Fermob, Baptiste et Bernard Reybier

En l’espace d’une trentaine d’années, Fermob s’est imposée comme une enseigne-phare du mobilier de jardin. Retour sur le parcours de ce groupe qui a su mener sa transition managériale autour d’un tandem père-fils, Bernard et Baptiste Reybier.

Pour quelles raisons avez-vous repris Fermob en 1989, alors que ses perspectives n’étaient a priori pas très enthousiasmantes ?

Bernard Reybier : Il est vrai qu’après avoir totalisé une trentaine de salariés, l’entreprise n’était plus qu’un atelier de dix personnes en raison d’une évolution de marché : le mobilier de jardin en plastique monobloc prenait le dessus sur celui en métal. Mais à l’heure où je souhaitais créer ou reprendre une entreprise, je croyais au potentiel de Fermob en ayant en tête la maxime de Gustave Eiffel : « le fer, matière à idées ». Il s’agissait alors d’en tracer l’avenir en suivant un triptyque : innovation, internationalisation et design stratégique, trois domaines dans lesquels je disposais de quelques compétences.

Aujourd’hui, le groupe emploie plus de 500 personnes et tutoie les 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont près de la moitié à l’international. Ce périmètre comprend notre marque principale, Fermob, mais aussi Vlaemynck, dont nous avons concrétisé la reprise partielle en 2013 afin de nous développer auprès de l’hôtellerie, ainsi que Rodet, qui a rejoint le groupe en 2016 dans une logique d’augmentation de nos capacités de production.

Comment cette histoire est-elle devenue une affaire de famille ?

Baptiste Reybier : J’ai rejoint le groupe il y a maintenant 16 ans, même si cela ne répondait pas à un projet inscrit dans le marbre : j’ai saisi une opportunité qui se présentait au sein de l’équipe commerciale du magasin parisien. Un peu moins de dix ans plus tard, j’ai eu l’envie de prolonger cette histoire et c’est là qu’est née l’idée d’intégrer la direction et d’envisager une transmission.

Bernard Reybier : L’entreprise était prête à faire face à plusieurs situations. Mais, nous avons alors réfléchi de façon pragmatique au schéma à envisager – qui passait tout d’abord par la validation de sa candidature par les membres du conseil d’administration, incluant de tous temps des personnalités indépendantes. A l’arrivée, tout en conservant notre structure juridique, nous avons scindé les fonctions de direction en deux postes, Baptiste prenant les fonctions de directeur général tandis que je poursuivais en tant que président du conseil d’administration (tout en conservant une compétence opérationnelle à la supervision du design). L’important était surtout de mettre en place, de façon concertée, une nouvelle gouvernance qui répondait aux besoins de l’entreprise et dont certaines ETI de notre région d’implantation nous disent aujourd’hui qu’elle les fait réfléchir à leur propre organisation au moment d’envisager leur transition managériale.

Cela s’est-il accompagné d’une évolution du capital ?

Bernard Reybier : De façon tout à fait indépendante de l’évolution de notre gouvernance, nous avons procédé au reclassement des titres d’un ancien actionnaire, à peu près à la même période. Nous avons alors proposé à la famille Despature de prendre une position minoritaire aux côtés de la nôtre – toujours détentrice d’environ 70 % des parts –, sachant que nous nous connaissons bien : de façon totalement décorrélée de Fermob, nous avons constitué ensemble un pôle d’industriels entrepreneurs ayant pour vocation d’investir en position majoritaire dans des entreprises de décoration premium (comme Yellow Korner et Maison Sarah Lavoine).

Et comment imaginez-vous la suite désormais ?

Bernard Reybier : Fabricant nous sommes, fabricant nous resterons : nous sommes des amoureux du produit et cela continuera de guider notre stratégie, tout en pérennisant notre position d’entreprise familiale indépendante. En outre, notre essor demeurera de s’inscrire dans une logique de sustainable development que nous suivons depuis trente ans.

Baptiste Reybier : Sur fond de stratégie de long terme stable, notre feuille de route inclut des inflexions importantes, telle que l’élargissement de notre offre vers les mobiliers d’intérieur (en conservant les signatures stylistiques de Fermob tout en ajoutant le bois, le cuir et le tissu au métal qui fait notre succès), ainsi que le renforcement de nos positions à l’international – avec des zones prioritaires comme les Etats-Unis et l’Allemagne.

Bernard Reybier : Je suis heureux d’avoir accompagné l’entreprise jusqu’à ce qu’elle soit une ETI et d’en avoir confié la responsabilité à Baptiste. Mais il faut insister sur le fait que, si la transmission se passe bien, c’est parce que nous avons correctement structuré l’entreprise tout en ayant défini une culture et des valeurs qui forgent aussi son succès et son avenir.

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