Dans un secteur immobilier en tension, l’investissement obligataire s’impose aujourd’hui comme une solution d’investissement alternative et pertinente, permettant l’émergence de modèles novateurs et engagés. Éclairage de David El Nouchi, co-fondateur de ClubFunding, société du Next40 en hypercroissance, qui officie dans le secteur.
Comment est né ClubFunding ? Et quels sont ses domaines d’expertise ?
ClubFunding a été créé dans le giron d’un groupe familial spécialisé dans les solutions d’investissements en direct. En quelques décennies, la famille Peronnin a développé des compétences dans 7 spécialités telles que la gestion d’actifs, l’investissement en outre-mer, la défiscalisation, le recouvrement de créances, et l’investissement immobilier en obligation et en equity.
Il y a huit ans, pour donner une nouvelle impulsion au groupe, j’ai rejoint David Peronnin dans le lancement d’une nouvelle filiale, ClubFunding, avec l’objectif de proposer à d’autres acteurs du marché (TPE, PME, ETI) des modes de financements alternatifs aux banques et tout aussi pertinents.
Quelle est la mission de ClubFunding ? Et en quoi choisir un investissement alternatif plutôt qu’un investissement classique peut-il être un avantage ?
ClubFunding a pour mission de proposer à des investisseurs particuliers de prêter de l’argent à des entreprises via des émissions obligataires 100 % en ligne, et de garantir le meilleur rendement/risque. Nous conseillons à nos investisseurs d’investir entre 10, 15 ou 20 % de leur épargne liquide dans des produits alternatifs, et démultiplier et diversifier leurs projets pour sécuriser leurs financements. Depuis notre lancement, nous n’avons connu aucune perte en capital pour nos investisseurs. Tout l’enjeu est d’assurer que cela le reste. Pour ce faire, nous avons façonné nos recrutements en spécialisant l’ensemble de nos équipes aux enjeux de la finance et de l’immobilier, et notre outil en mettant en place une multitude de critères de sélection (filtres d’éligibilité et de qualité) et d’analyse du risque (commercial, financier, technique, administratif).
Moins réglementé et davantage épargné par les risques inhérents aux marchés, l’investissement alternatif est un excellent moyen pour diversifier son portefeuille, et présente un potentiel de rendement plus élevé (10 % en moyenne). Chez ClubFunding, nos produits sont sélectionnés et approuvés de manière intelligente par un comité d’experts externes pour garantir leur fiabilité.
Comment faites-vous pour attirer l’attention des investisseurs alors que le secteur de l’immobilier est sous tension ?
Le contexte actuel de forte inflation et d’augmentation des taux est certes compliqué, mais reste une bonne opportunité pour nous : en immobilier, là où le niveau d’exigence des banques est de plus en plus élevé, notre modèle s’impose comme une solution d’investissement alternative et pertinente à la fois pour les investisseurs particuliers et les entreprises.
Nous avons renforcé certaines de nos équipes pour faire évoluer la grille de lecture de nos produits et les rendre plus accessibles et plus transparents d’un point de vue business, pour ainsi assurer leur attractivité, leur qualité et leur confiance auprès de nos investisseurs.
Dans le contexte actuel porté par de nouveaux enjeux environnementaux, sociaux et organisationnels, quelle(s) démarche(s) RSE avez-vous engagée(s) au sein de votre entreprise ?
Au niveau de la gouvernance, nous avons assuré de manière assez naturelle la parité au sein du Comex. Côté social, nous avons engagé nos collaborateurs dès 2020 autour de plusieurs actions comme celles d’organiser des collectes auprès de nos investisseurs à destination de la Croix Rouge, ou de loger des familles ukrainiennes et SDF dans nos immeubles. Nous tenons à ce que cet engagement bénévole prenne tout son sens et soit déduit du temps de travail, pour assurer à tous un certain équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Début 2023, nous avons rejoint la communauté French Tech – Next 40/120, un programme d’accompagnement de l’État dédié aux start-up françaises. Je remarque un vrai virage ESG dans l’immobilier qui est tout de même responsable de près de 20 % des émissions de gaz à effets de serre au niveau mondial. Il y a donc une belle opportunité à faire évoluer le secteur vers des pratiques plus écologiques et durables sans faire de greenwashing, et nous sommes fiers de pouvoir y participer à notre échelle grâce à la création d’un fond vert « article 8 » pour intégrer des engagements ESG au niveau des critères de sélection de nos produits de financement, avec cette volonté d’embarquer l’ensemble de nos collaborateurs et de nos investisseurs.
Quelles sont vos ambitions pour les prochains mois ?
Nous souhaiterions dès cette année financer des entreprises au sein de l’UE dans des pays porteurs comme l’Espagne, le Portugal, et la Belgique, et ainsi nous positionner comme leader européen sur le secteur de l’investissement alternatif.
Nous allons continuer d’œuvrer à financer l’immobilier avec confiance, engagement et fiabilité afin de maintenir notre croissance dans le temps : diversifier davantage nos zones d’investissements avec des produits plus engagés et plus durables (énergies renouvelables), aller chercher des actifs plus institutionnels (mutuelles, assureurs, fonds de pensions), proposer des financements à plus long terme, et développer davantage notre maillage territorial en France et à l’international.