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MANITOU GROUP : l’innovation comme ADN

juillet 4, 23
3 min. de lecture

Référence mondiale dans le secteur de la manutention, de l’élévation de personnes et du terrassement, Manitou Group ne cesse d’innover depuis sa création. Innover pour faciliter la vie de ses clients et également pour répondre aux enjeux environnementaux. Rencontre avec son Directeur général, Michel Denis.

Pouvez-vous présenter Manitou Group en quelques mots ?

Notre mission consiste à améliorer les conditions de travail de nos clients tout en leur garantissant la sécurité et la performance nécessaire à la croissance de leur activité. Pour mener à bien cette mission, nous avons placé l’innovation au cœur de notre activité. Aussi, nous nous appuyons sur notre propre bureau d’études qui regroupe 400 collaborateurs. Nous sommes un groupe international. Aujourd’hui, nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires hors de France. Nous avons quatre sites de production basés aux Etats-Unis, en Inde et en Italie. Pour autant, nous conservons un ancrage fort dans l’Ouest de la France avec six usines, dont la plus importante à Ancenis, berceau de Manitou Group où se trouve toujours notre siège.

Manitou Group est une entreprise familiale. En quoi est-ce une force ?   

Les familles des fondateurs détiennent 64 % du capital. Pas moins de 6 membres des familles fondatrices siègent à notre Conseil d’administration. Cette situation offre bien des avantages. Pour commencer, elle nous garantit une vision de long terme assurant la pérennité de notre entreprise. Certes, comme dans toute entreprise, les résultats du trimestre qui vient sont très importants. Mais l’essentiel pour nous est de faire en sorte que les investissements réalisés aujourd’hui portent leurs fruits dans les décennies à venir. L’autre avantage de cette gouvernance réside dans la stabilité qu’elle apporte. Celle-ci se manifeste aussi bien au niveau de la stratégie que des échanges avec les actionnaires.

Ce mode de gouvernance est le ferment d’un attachement significatif des collaborateurs à l’entreprise. Plusieurs membres des familles fondatrices participent à des évènements internes et se rendent à des salons professionnels. Cela a un impact sur le fait que nombre de nos collaborateurs sont fidèles à Manitou Group.

Quelle place occupe la RSE dans votre activité ?

La RSE est pleinement intégrée à notre stratégie. Elle se décline dans notre volonté de préserver l’impact environnemental de nos machines et de notre activité. Cela se manifeste également par nos centres R&D au sein desquels nous pensons les machines de demain, des machines plus durables. Ainsi, dans l’optique de produire du 100 % électrique, nous avons fait l’acquisition d’une société de spécialisée dans la conception et l’assemblage de batteries lithium-ion.

Nous avons également engagé des travaux conséquents pour développer des engins fonctionnant à l’hydrogène vert. Fin 2022, nous avons présenté le premier prototype mondial de chariot télescopique utilisant une pile à combustible. Concrètement, Manitou Group ambitionne de commercialiser un chariot télescopique 100 % hydrogène à horizon 2026. Nous avons été très inspirés par certains pays dans lesquels se situent nos clients. Je pense tout particulièrement à la Suède, la Norvège ou encore aux Pays-Bas où la décarbonation constitue un sujet majeur. Aux Pays-Bas, par exemple, les entreprises utilisant une machine thermique sur un chantier risquent une amende.

La place de choix accordée à la stratégie RSE porte également ses fruits en termes d’attractivité, en particulier auprès des collaborateurs les plus jeunes.

Quel est votre enjeu le plus important pour ces prochaines années ?

Si nous sommes confrontés à de multiples enjeux stratégiques, je tiens à mettre l’accent sur la transition énergétique. Nous sommes actuellement engagés sur une trajectoire bas carbone 2030. Concrètement, nous poursuivons l’objectif d’une baisse de 33,7 % de nos émissions de gaz à effet de serre par heure d’utilisation des machines d’ici 2030. Notre souhaitons faire en sorte que 43 % des machines que nous vendrons en 2030 soient des modèles “low emission” fonctionnant grâce à l’électricité ou à l’hydrogène.

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