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Maël Barth (Healthy Groupe) : Digitalisation, « un mouvement dont la crise nous confirme l’intérêt » – Partie 2

juin 2, 20
3 min. de lecture

Des plats sains, équilibrés, sourcés et de saison… C’est la promesse de Jour et Naked, les deux marques de celui qui porte son ambition jusque dans son nom : « Healthy Groupe ». Une crise et après ? Les fermetures des restaurants ont sacrément entamé le chiffre d’affaires de cette PME, mais rien de l’énergie et des engagements en faveur du « mieux manger ».
Entretien – sans salades – avec Maël Barth, son Président. 1/2

1) Comment est structurée la société et quelles ont été les grandes lignes de sa stratégie de développement jusqu’à maintenant ?

Notre enseigne de restauration rapide a été développée à Paris il y a 16 ans maintenant. Aujourd’hui, nous avons deux marques : Jour et Naked, qui existent à travers près de 40 restaurants au total, 17 succursales, une quinzaine de franchisés Ile de France, Marseille, Lyon, Ajaccio et bientôt Lille et Nice, et deux restaurants à Genève en Suisse. Notre réseau affiche 30 millions de chiffre d’affaires, et la société : 14 millions, avec 150 salariés.

Ce que nous proposons, ce sont des produits bons, sains et responsables pour aller dans le sens du « mieux manger », grâce à des ingrédients sourcés localement, de qualité et de saison. Depuis 2018, nous cherchons à développer nos franchises et à poursuivre notre digitalisation (appli mobile, site internet, click and collect etc.). Un mouvement dont la crise nous confirme l’intérêt…

2) Comment la crise a-t-elle affecté votre entreprise et quelles mesures avez-vous prises ?

Nous n’avions pas anticipé une telle crise et avons bien évidemment été touchés de plein fouet. Après les annonces du 15 mars, il nous a semblé primordial de préserver la santé de nos salariés, d’où la décision de fermer les restaurants et de ne pas se lancer dans la vente à emporter par exemple. Par ailleurs, nos enseignes sont situées dans des quartiers de bureaux et cela n’aurait pas été rentable. Toutes nos équipes ont donc été placées en chômage partiel. Notre stock de produits a été donné à des associations avec lesquelles nous sommes en lien, ainsi qu’aux soignants.

Ensuite, je me suis occupé seul de contacter bailleurs et banques pour mettre en place les mesures d’aides… Au total, cette perte d’activité nette nous a fait diminuer d’environ 20-22% notre chiffre d’affaires, car le printemps est une période où nos restaurants montent en puissance… C’est vraiment là où notre activité commence à prendre de l’essor.

3) Les choses ont-elles un peu évolué depuis le 11 mai ?

Depuis le 13 mai, nous avons repris une activité de livraison et vente à emporter dans 15 de nos restaurants. Nous faisons en sorte que tout soit sécurisé, pour les collaborateurs, comme pour les clients, avec le système de click and collect et de commande papier pour la vente à emporter (permettant de ne pas entrer dans le restaurant). L’idée est de voir comment cela se passe, puis de monter en charge si l’essai est concluant. Pour le moment donc, 50 salariés sur les 150 ont repris leur activité, le reste des équipes demeure en chômage partiel. Et la suite dépendra des décisions gouvernementales…

Nous avons l’espoir de retrouver une forme de normalité en juillet, tout en sachant que notre clientèle est encore majoritairement en télétravail, donc nous gardons plutôt septembre en ligne de mire pour une vraie reprise. D’ici là, nous recommandons aux salariés de prendre leurs congés pour être prêts et au complet à la rentrée. Là encore, cela mettra un peu de temps à redémarrer réellement, car il faudra alors réussir à rassurer les clients… A priori, nous prévoyons moitié moins de chiffre d’affaires pour 2020.

4) Quelle a été / est votre stratégie de communication en interne et en externe ?

Concernant le lien avec les salariés, il a toujours été maintenu, grâce à des mails réguliers, des calls, y compris simplement pour prendre des nouvelles, leur assurer notre soutien.

Concernant notre communication externe, via les réseaux sociaux par exemple, elle a été assez légère, tout en étant constante. L’idée était de donner des nouvelles à notre communauté, deux fois par semaine, en proposant des messages ludiques, pour garder le lien, et sans chercher à donner des leçons ou à s’ériger en sauveur du monde à travers nos initiatives solidaires…

À suivre…

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