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Bruno Fustemberg (Moulin Roty) : un véritable conte de Noël

décembre 19, 19
3 min. de lecture

Un nom qui fait friser nos yeux d’enfants et une histoire digne des plus beaux contes de fées… C’est l’aventure unique et made in France de Moulin Roty. La petite entreprise devenue grande, continue à faire de sa collection si particulière de jouets, des objets « extra-ordinaires ». À l’approche de Noël, c’est le moment de déballer la jolie chronique de cette société florissante de l’Ouest. Entretien avec Bruno Fustemberg, son authentique Président.

Comment est née l’aventure Moulin Roty ?

Moulin Roty est une entreprise atypique. C’est l’histoire d’une joyeuse bande d’amis, réu­nis autour d’un projet de vie collectif, associant travail et vie en communauté. Munis d’une grande dose d’enthousiasme et de débrouillardise, les fondateurs se sont installés en 1972 dans la minoterie d’un hameau nommé « Moulin Roty », près de Nantes. Il se sont ensuite lancés dans l’artisanat de meubles, lampes et bijoux. C’est grâce à leur idée de présenter la petite voiture en bois, mousse et tissu, lors du Salon des Métiers d’Art à Paris en 1975, qu’ils ont connu leur premier succès.

S’en est suivie une poupée souple en chiffon, la Douillette, qui a ancré le Moulin Roty dans l’univers de l’enfance. Dès lors, avec la fabrication de jouets et de doudous, l’aventure ne s’est jamais arrêtée !

Pouvez-vous nous expliquer ce qui différencie Moulin Roty d’une autre entreprise ? Son mode de fonctionnement (salariés / associés), ses produits… ?

Notre fonctionnement est différent d’une entreprise dite « classique ». 46 associés-salariés composent notre SCOP et nous travaillons chaque jour ensemble pour faire perdurer l’entreprise. Il n’y a pas d’actionnaires extérieurs. Chez nous, l’investissement est collectif. Nous sommes tous impliqués dans la stabilité de l’entreprise.

Les décisions stratégiques sont votées à la majorité, démocratiquement. Mais surtout, librement (on décide tout seuls comme des grands).

Malgré son lot d’aléas, propres à chaque société, l’envie de faire mieux nous guide quotidiennement pour continuer à faire jouer les enfants. Ainsi perdure la belle histoire commencée il y a 48 ans…

Quelles sont vos valeurs cardinales ? Est-ce difficile de garder ses valeurs malgré la concurrence ?

Créativité, originalité, qualité.

Tout d’abord, Moulin Roty est une porte ouverte sur l’imaginaire. Nous avons cette chance incroyable d’avoir une équipe de création passionnée, qui invente des histoires et qui se joue des codes et des tendances. Ensuite, nous aimons proposer des choses différentes. Des produits reconnaissables, gages de très grande qualité, qui racontent quelque chose, qui emmènent dans un univers de couleurs, de douceur, d’imaginaire.

Alors au-delà de la création, nous avons un système de valeurs qui nous tient à cœur et qui fait partie intégrante de notre société. En outre, nous nous adaptons au monde qui nous entoure et aux évolutions du marché en essayant de rester le plus fidèle possible à ce que l’on est.

Comment avez-vous réussi à conquérir l’international ?

Chez Moulin Roty, il est souvent question de rencontres. La forte créativité de nos produits nous aide aussi à nous démarquer sur un marché vaste et la « French touch » plait beaucoup, notamment en Asie.

Vous avez acquis le réseau Le bonhomme de bois, quelle est votre stratégie d’expansion à court et moyen terme ?

Cela fait 2 ans et demi que nous avons repris le groupe Bonhomme de Bois et nous sommes très heureux de pouvoir continuer à proposer à nos consommateurs une offre de jeux et de jouets de qualité.

Cependant, le marché du jouet nécessite aujourd’hui agilité et réactivité pour développer un réseau de magasins physiques susceptible de séduire les consommateurs. Il faut savoir s’adapter et c’est ce que nous continuons de faire.

Alors nous croyons aux beaux magasins des centres villes, qui mettent en valeur le produit et qui apportent un conseil et un accueil inégalés.

Quels sont vos prochains défis ?

Nous voulons continuer à développer le secteur international. Il nous reste encore de belles opportunités à saisir, de nouveaux marchés à découvrir. La marque doit encore se faire connaître dans des pays où nous sommes peu présents, ou sur des marchés plus difficiles à pénétrer, comme les USA par exemple.

L’ETI vous fait-elle rêver ? Quels sont vos objectifs de croissance ?

En fait, l’entreprise à taille humaine reste un de nos souhaits. Nous voulons développer la marque à travers des réseaux où l’humain est primordial et où l’on respecte le consommateur.

Ainsi, la qualité, plutôt que la quantité, reste un de nos mots d’ordre.

Y a-t-il des règles que vous aimeriez voir changer ?

Nous souhaitons le retour au bon sens, que le fond importe plus que la forme, ce qui est malheureusement rarement le cas.

 

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