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Jonathan Vidor (JVWeb) : « l’internationalisation n’est pas seulement l’affaire des grands groupes »

décembre 4, 18
3 min. de lecture

Les PME peuvent se déployer hors de l’Hexagone. A l’image de ce qu’a fait JVWeb en moins de 15 ans. Explications.

Lien web : jvweb.fr

Nombreuses sont les initiatives de BPIfrance pour aider les entreprises tricolores à se développer. Parmi celles-ci, l’organisme public vient de dévoiler, en septembre 2018, le lancement d’un nouveau fonds dédié à l’accompagnement des PME désireuses de se déployer à l’international. Build-up International est financé via le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA). Il bénéficie d’une enveloppe de 200 millions d’euros. Son allocation sera faite via des tickets d’investissement de 3 à 30 millions dans le capital de sociétés étrangères. Tout cela aux côtés d’entreprises françaises souhaitant les acquérir.

Le signal envoyé ici au marché est fort. Tout d’abord, il pointe le rôle moteur qu’entend continuer à jouer BPIfrance dans la dynamisation du tissu entrepreneurial tricolore. Mais il indique aussi haut et fort que l’internationalisation n’est pas seulement l’affaire des grands groupes. Loin de là.

Or, si le prisme retenu ici par l’organisme public est celui de la croissance externe, il ne faut pas négliger la capacité des PME tricolores à s’étendre hors des frontières. Cela dans le cadre de leur croissance organique. Nombre de business models éprouvés en France peuvent donner lieu à une installation à l’étranger. Tel est notamment le parcours suivi par JVWeb, spécialiste du e-marketing. Son métier consiste à accompagner ses clients dans leur stratégie d’acquisition de clients via l’optimisation de campagnes de publicité sur Internet.

Business model à dimension internationale

« Nous intervenons pour nos clients à la fois sur l’opérationnel et en tant que conseil sur leur stratégie à déployer, explique Jonathan Vidor, fondateur de la société en juillet 2004. Nous disposons aujourd’hui de 3 équipes (dont une exclusivement composée d’ingénieurs dédiés à la R&D) totalisant 55 personnes et 10 nationalités. » Une structure qui répond aux
impératifs de développement particulièrement rapides de cette start-up. Le rythme annuel de croissance s’établit autour de 40%.

D’ailleurs, ce sont les clients de JVWeb qui l’ont très vite conduite à s’ouvrir à l’international. « Notre premier gros client, eBay, nous a demandé d’intervenir en Espagne après avoir été satisfait de notre action en France. Notre intervention peut effectivement se dupliquer hors de nos frontières. D’autant que nombre des missions sur lesquelles nous intervenons ont une
dimension internationale. Cela nous a donc amenés à nous structurer très rapidement à l’étranger. »

Chine et Suisse au menu

Fait peu banal : JVWeb a relevé le pari de s’installer en Chine, bien que n’étant toujours qu’une PME. « Ce projet a failli être abandonné en cours de route. Il est très difficile de trouver des compétences à l’international pour attaquer le marché chinois, concède Jonathan Vidor. Pour le mener à bien, j’ai préféré miser sur les compétences d’une personne que je connaissais professionnellement. Et ce d’autant que le risque lié à cette création était faible, alors que les perspectives de déploiement de nos activités à destination des sites marchands chinois étaient extraordinaires. »

L’essor du e-commerce en Chine ne peut que conforter JVWeb dans cette analyse. Cela étant, la PME française a aussi décidé de miser sur la Suisse pour son déploiement – un choix qui peut sembler moins intuitif. « Profitant du souhait d’un de nos salariés de s’installer dans ce pays, nous avons décidé d’y ouvrir un bureau commercial, afin de nous adresser à des clients locaux auxquels nous ne pouvions pas avoir accès sans être implantés localement. Le succès que nous y rencontrons nous incite à répliquer cette approche dans d’autres pays où sont présents des clients plus petits que les géants du web », détaille le jeune patron de la PME montpelliéraine.

Adapter le management

Conséquence d’un tel essor à l’international : JVWeb a revu ses modes de management, donnant beaucoup d’autonomie à ses salariés qui peuvent désormais s’appuyer sur des « team leaders » – dont la tâche consiste à faire réussir les membres de l’équipe et non à contrôler leur travail.

« Cette organisation permet notamment à chacun d’apporter sa contribution à tout ce qui a trait à l’innovation. C’est un atout indéniable », atteste Jonathan Vidor – tout en concevant que cela ne peut fonctionner qu’avec un dirigeant fort de convictions… et particulièrement moteur.

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